CIRCLE DANCE - DANSE EN CERCLE
VOIX RÉSILIENTES - LE FESTIVAL ART SOUTERRAIN - MONTRÉAL
2 AVRIL - 30 JUIN 2022
Circle Dance, Danse en cercle, Anna Binta Diallo, 2022.
Crédits photos : Thierry du Bois
Crédits photos : Thierry du Bois
"Sabar" from the Circle Dance, Danse en cercle, series, Anna Binta Diallo, 2022.
Crédits photos : Thierry du Bois |
Anna Binta Diallo présente une nouvelle œuvre Danse en cercle (2022) produite tout spécialement pour la 14e édition d'Art Souterrain.
Anna Binta Diallo presents a new work Danse en Cercle (2022) created especially for the 14th edition of Art Souterrain. Commissaire - curator - Eddy Firmin En vue - On view 2 avril au 30 juin 2022 - April 02 to June 30 2022 ÉDIFICE JACQUES PARIZEAU 1001 Pl. Jean-Paul-Riopelle, Montréal, QC H2Z 1H5 |
Circle Dance, Danse en cercle, Anna Binta Diallo, 2022.
VOIES – VOIX RÉSILIENTES
« Depuis le virage post-racial opéré par nos sociétés au milieu du XXe siècle, celles-ci n’ont cessé de réviser leurs protocoles d’équités. La lutte constante des minorités pour plus d’équité nous rappelle que les avancées que peuvent représenter, le Civil rights movement des Afro-Américains des années 1950-60, le mariage civil homosexuel en 2002 ou encore la Commission de Vérité et de Réconciliation de 2008 avec les peuples autochtones du Canada, sont un ensemble de processus plutôt qu’une simple succession de dates, d’acquis et de victoires. Preuve d’un processus largement inachevé, les inégalités perdurent. Du reste, qu’elles soient nationales, ethniques, culturelles, religieuses, sexuelles ou autres, les Nations Unies rappellent que les minorités ont droit à l’équité et protection de leurs existences. Qu’elles soient encore agissantes ou passives, toutes font face à un même écueil : les structures discriminantes profondément inscrites dans les habitudes sociales. Bien que minorité et majorité ne sauraient exister l’une sans l’autre, le terme minorité renvoie surtout à une minoration de la voix. En ce sens que la majorité numérique n’est pas nécessairement celle qui a « voix » au chapitre. Outre cette tension majorité/minorité et ces constats d’ordre général, le concept de minorité reste difficile à cerner comme le laisse entendre l’absence de définition unanime à l’échelon international. Cette résistance à la normalisation met en exergue une difficulté systémique de notre monde : percevoir avec justesse les enjeux qui entourent les conditions du dialogue pour l’équité. En effet, en ce début de 21e siècle, les valeurs d’égalité, de liberté et de dialogue que prônent nos sociétés démocratiques entrent en opposition frontale avec leurs fondations capitalistes et productivistes basées sur l’hypercatégorisation, la division du travail et la biopolitique (sexe/genre/race). Si les premières questions qui viennent à l’esprit sont « Qui sont ces voix minoritaires ? Comment font-elles résilience ? Comment trouvent-elles des solutions aux violences systémiques ? Depuis quelles bases établir un dialogue équitable pour une utopie sociale plus égalitaire ? Quelles sont les approches qui inspirent et font évoluer les mœurs vers une société plus égalitaire ? » Les artistes de cette 14e édition du festival auront à cœur de pénétrer les tâches aveugles de notre regard afin de nous introduire avec sensibilité et émotion dans l’univers des luttes pour la différence et la dignité. » - Texte écrit par Eddy Firmin, Festival Art Souterrain 2022 |
RESILIENT VOICES-PATHWAYS
'' Since the post-racial shift of the mid-twentieth century, our societies have been revisiting their equity protocols. Whether looking back at the Civil Rights Movement of African Americans in the 50s and 60s, the Same-Sex Civil Marriage movement of 2002, or even the Truth and Reconciliation Commission with Canada’s First Nations in 2008, these events fall within a process of evolution against inequalities, rather than simply being a succession of dates, achievements and victories. Human inequalities persist as the evidence of a largely unfinished process. Moreover, the United Nations remind us that the national, ethnic, cultural, religious, sexual and any other minorities have the basic right for equity and protection of their existence. Whether they are active or passive, they all face the same obstacle: the extremely discriminatory structures that are deeply rooted in social habits. Although minority and majority cannot exist without each other, the term minority also refers to a diminished voice. In the sense that the numerical majority is not necessarily the one who has a “voice”. In addition to this majority/minority tension and these general observations, the concept of minority remains difficult to define, as suggested by the lack of international consensus on the term’s definition itself. This resistance to standardization highlights a systemic difficulty in our world: to accurately perceive the issues surrounding the conditions of dialogue for equity. Indeed, In this beginning of the 21st century, the values of equality, freedom and dialogue that our democratic societies advocate for are in direct opposition to their capitalist and productivist foundations, which are based on hyper-categorization, the division of labor and biopolitics (sex/gender/race). In order to fully understand the collective power we hold over these dynamics, we must question ourselves. Who are these minority voices? How are they resilient? How do they find solutions to systemic violence? What are the foundations for establishing a fair dialogue for a more egalitarian social utopia? What are the approaches that inspire and evolve towards a more egalitarian society?” Eddy Firmin and the Intervals collective, curators of this 14th edition of the festival, will be keen to penetrate the blind spots of our gaze in order to introduce us with sensitivity and emotion into the world of struggles for difference and dignity.'' - Text written by Eddy Firmin, Festival Art Souterrain, 2022 |